필연과 복종, I

2017. 8. 6. 23:02

필연과 복종



태양은 의로운 자와 불의한 자를 모두 비춘다… 신은 스스로 필연이 된다. 필연의 두 측면: 행해야 하고 감내해야 하는 것. 태양과 십자가.



필연에 맡겨지는 것을 받아들이고 필연을 다루면서만 행동할 것.



복종 관계: 에너지의 경제성. 그것을 이용하면, 명령하는 사람도 복종하는 사람도 영웅이 될 필요 없이 영웅적 행위를 수행할 수 있다.

신의 명령을 받는 데 이를 것.



어떤 경우에 유혹에 맞서는 싸움이 선에 결부된 에너지를 소진하고, 또 어떤 경우에 그것이 에너지의 질적 층위를 상승시키는가?

그것은 의지와 주의력의 역할이 저마다 갖는 비중에 달려 있다.

사랑이 힘을 갖다 못해, 구속을 마땅히 감내해야 한다.

복종은 지고의 미덕이다. 필연을 사랑할 것. 필연은 한 사람에게 있어 가장 낮은 것이다(구속, 힘, “가혹한 필연”); 보편적 필연은 그것으로부터 해방시킨다.



어떤 것이 가능하다는 사실만으로 그것이 필연적인 것이 되는 경우들이 있다. 이를테면 배고플 때 먹는 것, 갈증으로 죽을 지경인 부상자에게 가까이 있던 물을 마시도록 주는 것. 강도건 성자건 삼가지 않았을 것이다.

유추를 통하여, 그것이 일견 그렇게 분명하게 보이지는 않더라도, 가능성이 필연성을 내포하는 경우들을 분별해 낼 것. 그러한 경우에 행동하고 그 외에는 하지 말 것.



석류 알갱이. 우리가 신을 사랑하겠다고 약속하는 것이 아니라, 자기 자신 안에서 나 없이 이루어진 약속에 우리가 동의하는 것이다.



미덕의 행위에 있어서, 스스로도 어찌할 수 없는 것, 하지 않을 수 없는 것만 하되, 충분히 주의를 기울여서 하지 않을 수 없는 것의 양을 끊임없이 늘려 나갈 것.



신에 의해 우리가 저항할 수 없이 떠밀리는 곳 너머로는, 선을 향해서라도, 한 걸음도 내딛지 말 것. 행동에서도, 말에서도, 생각 속에서도. 그러나 그가 떠미는 대로 어디로든, 극한까지(십자가…) 갈 준비를 할 것. 최대한으로 준비되어 있다는 것은, 신에 의해 떠밀리기 위해 기도하는 것이다, 그것이 어디일지도 모르는 채.

만일 나의 영원한 구원이 이 탁자 위에 사물의 형태로 놓여 있고 손을 뻗기만 하면 그것을 붙잡을 수 있다 하더라도, 나는 그러한 명령을 받지 않는다면 손을 내밀지 않으리라.



행동의 결실에 대한 미련을 버리기. 그러한 숙명을 면할 것. 어떻게?

대상을 위해서가 아니라, 필연에 의해 행동할 것. 그렇게 할 수 밖에 없었다. 그것은 행동이 아니라, 일종의 수동성이다. 움직이지 않는 행동.

노예가, 어떤 의미에서는, 하나의 모범이다(가장 낮은 경우… 가장 높은 경우… 언제나 법칙은 같다). 물질도 마찬가지이다.

행동의 동인들을 자기 외부로 옮겨 놓을 것. 떠밀릴 것. 완전히 순수한 동기는(또는 가장 야비한 동기: 언제나 법칙은 같다) 외적인 것으로 나타난다.



모든 행위에 있어서, 그것을 대상의 측면에서가 아니라, 자극의 측면에서 따져 볼 것. ‘어떤 목적에서?’가 아니라, ‘이것이 어디에서 오는가?’

“내가 헐벗었을 때 너희가 입을 것을 주었다.” 이때의 도움은 그렇게 행동한 사람들이 처해 있던 상태의 표시일 뿐이다. 그들은 굶주린 이에게 먹을 것을 주고, 헐벗은 이에게 입을 것을 주는 것을 스스로도 어찌할 수 없는 상태에 있었다; 그들은 조금도 그리스도를 위해서 그렇게 한 것이 아니고, 그리스도의 자비가 그들 안에 있었기 때문에 그렇게 하지 않을 수 없었던 것이다. 성 니콜라우스가 성 카시아누스와 함께 신과의 약속을 위해 러시아 대초원을 횡단할 때, 진창에 빠진 수레를 빼내는 어느 농부를 돕느라 약속 시간을 놓칠 수밖에 없었던 것처럼. 이와 같이 거의 본의 아니게, 거의 수치심과 후회를 느끼면서 행한 선은, 순수하다. 완전하게 순수한 모든 선은 전적으로 의지를 벗어난다. 선은 초월적이다. 신이 곧 선이다.




LA NÉCESSITÉ ET L’OBÉISSANCE



Le soleil luit sur les justes et sur les injustes… Dieu se fait nécessité. Deux faces de la nécessité : exercée et subie. Soleil et croix.



Accepter d’être soumis à la nécessité et n’agir qu’en la maniant.



Subordination : économie d’énergie. Grâce à elle, un acte d’héroïsme peut être accompli sans que celui qui ordonne ni celui qui obéit aient besoin d’être des héros.

Parvenir à recevoir des ordres de Dieu.



Dans quels cas est-ce que la lutte contre une tentation épuise l’énergie attachée au bien, et dans quels cas est-ce qu’elle fait monter dans l’échelle des qualités d’énergie ?

Cela doit dépendre de l’importance respective du rôle de la volonté et de l’attention.

Il faut mériter, à force d’amour, de subir une contrainte.

L’obéissance est la vertu suprême. Aimer la nécessité. La nécessité est ce qu’il y a de plus bas par rapport à l’individu (contrainte, force, une « dure nécessité ») ; la nécessité universelle en délivre.



Il y a des cas où une chose est nécessaire du seul fait qu’elle est possible. Ainsi manger quand on a faim, donner à boire à un blessé mourant de soif, l’eau étant tout près. Ni un bandit ne s’en abstiendrait ni un saint.

Par analogie, discerner les cas où, bien que cela n’apparaisse pas aussi clairement à première vue, la possibilité implique une nécessité. Agir dans ces cas et non dans les autres.



Le grain de grenade. On ne s’engage pas à aimer Dieu, on consent à l’engagement qui a été opéré en soi-même sans moi-même.



Faire seulement, en fait d’actes de vertu, ceux dont on ne peut pas s’empêcher, ceux qu’on ne peut pas ne pas faire, mais augmenter sans cesse par l’attention bien dirigée la quantité de ceux qu’on ne peut pas ne pas faire.



Ne pas faire un pas, même vers le bien, au-delà de ce à quoi on est poussé irrésistiblement par Dieu, et cela dans l’action, dans la parole et dans la pensée. Mais être disposé à aller sous sa poussée n’importe où, jusqu’à la limite (la croix…). Etre disposé au maximum, c’est prier pour être poussé, mais sans savoir où.

Si mon salut éternel était sur cette table sous la forme d’un objet et qu’il n’y eût qu’à étendre la main pour le saisir, je ne tendrais pas la main sans en avoir reçu l’ordre.



Détachement des fruits de l’action. Se soustraire à cette fatalité. Comment ?

Agir, non pour un objet, mais par une nécessité. Je ne peux pas faire autrement. Ce n’est pas une action, mais une sorte de passivité. Action non agissante.

L’esclave est, en un sens, un modèle (le plus bas… le plus haut… toujours la même loi). La matière aussi.

Transporter hors de soi les mobiles de ses actions. Etre poussé. Les motifs tout à fait purs (ou les plus vils : toujours la même loi) apparaissent comme extérieurs.



Pour tout acte, le considérer sous l’aspect non de l’objet, mais de l’impulsion. Non pas : à quelle fin ? Mais : d’où cela vient-il ?

« J’étais nu et vous m’avez habillé. » Ce don est simplement le signe de l’état où se trouvaient les être qui ont agi de la sorte. Ils étaient dans un état tel qu’ils ne pouvaient pas s’empêcher de nourrir ceux qui avaient faim, d’habiller ceux qui étaient nus ; ils ne le faisaient aucunement pour le Christ, ils ne pouvaient pas s’empêcher de le faire parce que la compassion du Christ était en eux. Comme saint Nicolas allant avec saint Cassien à travers la steppe russe à un rendez-vous avec Dieu ne pouvait pas s’empêcher de manquer l’heure du rendez-vous pour aider un moujik à dégager sa voiture embourbée. Le bien accompli ainsi presque malgré soi, presque avec honte et remords, est pur. Tout bien absolument pur échappe complètement à la volonté. Le bien est transcendant. Dieu est le Bien.

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